article sur les fans

 

Une pin-up pour les pros du Sarcasme
Daria, où étais-tu toute ma vie?
Par Michael Kuczkowski

Quand mes yeux sont tombés sur Daria Morgendorffer, cet été, je peux vous le dire : ça a été le coup de foudre. Je suis tombée sur un "Marathon Daria", sur MTV un samedi du mois d'août. Trois heures en ligne de Daria, la nouvelle série animée du réseau. Je suis arrivé au début de l’épisode "Le Café des poètes disparus", où notre héroïne est confrontée à son fluet professeur d'anglais aux mains moites, qui lui demande comment elle se sent par rapport au récent vol de matériel informatique au cyber-café.

Ses émotions, à lui, étaient de cette trempe. "D'un seul coup nous sommes isolés, on ne peut plus saluer nos amis qui surfent aussi sur Internet et leur dire, " Eh belle journée dans le cyberespace1 "" qu’il a dit. "Ils n'ont pas fait que chercher des ordinateurs, ils s'en sont directement prit au symbole même de notre communauté virtuelle."

Génial, que je me suis dit, une autre vision nauséabonde de la paix à travers la connexion Internet de la part d'un sycophante sans esprit. Alors, Daria a parlé. "Ah! Et vous y croyez-vous?", qu’elle a demandé avec sa voix tordue et sèche à la Jeanane Garafalo. "Être en communication avec la planète, en restant assis pendant des heures, le nez bloqué sur un écran d'ordinateur, dans une pièce où personne ne s'adresse la parole?"

Merde! Ça c'était bon. Et ça s'est amélioré.

Le professeur, M. O'Neill, inspiré par la remarque cynique de Daria, s'est embarqué dans une collecte de fond pour reconstruire le cyber-café, sans ordinateur. Menacée par ses parents pour qu'elle s'embarque dans des activités extrascolaires, Daria accepte avec réticence de vendre, en porte-à-porte, des bars de chocolat, afin de supporter la cause. Du même coup, elle embarque son amie artiste (et encore plus intransigeante qu’elle), Jane.

Daria: Allez, fais-le au moins au nom de l'amitié.
Jane: Je n'ai aucun ami et je n'en ai pas besoin.
Daria: Ben, hmm, fais-le pour aider une cause honorable.
Jane: T'as bu quoi ce matin?
Daria: Alors fais-le pour avoir une chance de jeter un coup d'oeil aux intérieurs miteux et pathétiques où vivent les ploucs.
Jane: (arrêtant de peindre et regardant Daria) D'accord. Le temps de prendre mon Polaroïd.

Sa quête à la recherche de crédits supplémentaires souffre pourtant d'une régression lorsque Daria refuse de vendre du chocolat à une femme au foyer irritable et hypoglycémique qui, ayant couru pour lui ouvrir la porte, rend quasiment l'âme devant elle. Mais, à l’ouverture du café-club, Daria récupère ses efforts perdus en récitant un discours anticommuniste entraînant l'équipe de football dans un délire faisant, de nouveau, fermer le café.

J'étais impressionné. Plus encore, j'étais persuadé d'être en amour. Soudainement, les mots sont apparus dans ma tête, impossibles à contrôler : Elle est cool,... he-heh.